Voici la huitième génération de l’Opel Astra. Si certaines de ses prédécesseurs se sont distinguées par leur excellence, d’autres ont laissé une impression plus mitigée. Son succès passé n’est donc pas un indicateur fiable de son avenir.
Il s’agit de la première Astra développée après l’ère GM d’Opel. En conséquence, elle partage de nombreuses caractéristiques avec la nouvelle Peugeot 308 et la DS 4. Elle affronte également des modèles populaires comme l’Audi A3, la BMW Série 1, la Ford Focus, la Mercedes Classe A et la Volkswagen Golf. Les motorisations incluent des versions essence, diesel et hybrides rechargeables, tandis qu’une version entièrement électrique est attendue pour 2023, conformément à la stratégie EV de Vauxhall. La version haut de gamme GSe hybride rechargeable, que nous avons testée, offre 223 ch et est disponible en carrosserie berline et break (Sports Tourer), ce dernier bénéficiant d’un empattement allongé pour offrir plus d’espace.
Design extérieur
L’Opel Astra impressionne davantage en vrai. Sa façade avant distinctive en « visière noire » et ses lignes sculptées lui confèrent un look unique, avec des arêtes nettes sur le capot et des accents horizontaux autour des passages de roues. Un clin d’œil subtil à la première génération d’Astra apparaît avec un triangle noir rainuré près de la porte arrière. La plupart des modèles présentent un toit noir qui abaisse visuellement la silhouette de la voiture.



Intérieur
L’intérieur de l’Astra propose des éléments de design intéressants, comme des barres rouges en plastique sur certaines finitions, ajoutant une touche d’originalité. Les doubles écrans suivent un style « visière noire », en harmonie avec le design extérieur, bien que les grands espaces entre eux puissent sembler déconcertants. L’ensemble reste néanmoins ergonomique et offre une bonne visibilité au conducteur.
L’écran tactile central, incliné vers le conducteur, facilite l’accès en conduite, bien que les commandes de climatisation soient souvent activées accidentellement. L’interface propose des options sous forme de tuiles et une connectivité fluide grâce au mirroring téléphonique. Cependant, l’absence de cadrans analogiques traditionnels et les commandes peu intuitives de l’ordinateur de bord sont regrettables. Malgré un nombre limité de boutons physiques, les fonctions essentielles comme la climatisation et les sièges chauffants restent facilement accessibles. Les sièges avant sont confortables mais encombrants, réduisant l’espace à l’arrière. La version break compense cette limitation. En revanche, le modèle hybride rechargeable perd un peu d’espace de coffre en raison de l’absence d’un rangement sous le plancher, bien qu’il reste compétitif face à des rivaux comme la VW Golf ou la Ford Focus.
Au volant
L’Astra négocie les virages avec aisance grâce à une direction réactive et à des pneus arrière qui suivent la trajectoire sans générer de sous-virage. Si le poids supplémentaire de l’hybride est perceptible, il n’impacte pas fortement la performance. Le confort est légèrement ferme sans être inconfortable ni bruyant, et l’insonorisation efficace réduit les bruits de vent et de roulement. Le moteur 1.2 l propose différentes puissances, la version la plus puissante offrant une accélération plus dynamique. L’hybride d’entrée de gamme est plus silencieux mais ne se distingue pas par de meilleures performances en raison de son poids accru. Bien que l’autonomie en mode électrique varie, elle reste plus économique que la version essence. Quant à l’Astra GSe, nouveau sous-label de performance d’Opel, ses spécifications impressionnent sur le papier, mais les performances réelles déçoivent. Son accélération est à peine supérieure à celle de l’hybride standard, et la boîte de vitesses se montre hésitante. Si elle aborde les virages avec une bonne adhérence et peu de roulis, elle manque de l’engouement des anciens modèles GSi. Elle s’apparente davantage à une compacte tiède qu’à une « hot hatch », sans réelle raison de la préférer à l’hybride classique.

Verdict 7.5/10
L’Astra suit une formule conventionnelle sans extravagances. Positionnée dans un segment bien défini, elle répond à toutes les attentes standards sans les surpasser. Elle offre une dynamique de conduite correcte, une esthétique attrayante et une finition de qualité. Opel s’est également concentré sur le maintien de coûts d’utilisation raisonnables, en faisant une option accessible. Bien que l’Astra ne suscite pas de passion particulière, elle procure une expérience de conduite raffinée et satisfaisante.
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