Dix ans après l’intronisation de la troisième génération de Mini sous sa houlette, BMW dégaine ce printemps une nouvelle génération de son modèle phare. Nous avons pris le volant de la version Cooper S sur les routes de Salgesch, au volant d’une voiture amusante et confortable, mais moins nouvelle qu’il n’y parait.
L’amour pour les Mini ne décline pas, et bien que les modèles de grande taille ont la cote – le Countryman vient d’être renouvelé tandis que le Aceman arrivera sur le marché d’ici l’année prochaine – le modèle phare trois portes est renouvelé pour une quatrième génération, en électrique et aussi en thermique, symptôme d’un marché électrique qui tourne au ralenti, comme les investissements de BMW en la matière. Différence importante toutefois, la nouvelle Mini Cooper 100% électrique qui devrait arriver sur le marché cet été est bel et bien une toute nouvelle auto ; les versions thermiques Cooper C et Cooper S sont quant à elles de profonds restylages du modèle sortant. Rien de rédhibitoire, mais les personnes à l’œil aiguisé remarqueront aux poignées de porte, au capot ou encore à la forme du tableau de bord que ce sont deux voitures semblables, mais différentes.
Design extérieur
La recette ne change pas pour le design de cette nouvelle – ou partiellement nouvelle – génération, même si certains éléments peuvent paraître déroutants, à l’image des feux triangulaires à l’arrière. Un peu sceptiques au premier abord, nous avons finalement trouvé que le design est frais et s’intègre bien dans la silhouette compacte de l’auto, surtout avec sa signature lumineuse aux animations sympathiques. La face avant est plus épurée et simple, sans rompre les codes qui font le succès de Mini. Le look est donc réussi et l’icône modernisée avec brio. Seul ombre au tableau, la Cooper S ne dispose pas de kit carrosserie spécifique et ne diffère de la Cooper C qu’avec le pack John Cooper Works optionnel. Dans les deux cas, l’échappement central a également été abandonné. Dommage.



Intérieur
L’intérieur de la nouvelle Mini Cooper fait peau neuve et réussit à masquer avec brio sa structure datant de l’ancienne génération. Les sièges sport optionnels sont très confortables comme à l’accoutumée chez Mini, tandis que les portières et la planche de bord sont recouvertes de tissus de bonne facture dont certaines zones s’illuminent grâce à un projecteur de couleur dissimulé dans le plafond. Au centre de la console trône le nouvel écran rond OLED comme sur le nouveau Countryman au travers duquel se concentrent toutes les fonctions, y compris la climatisation. L’ensemble peut paraître peu clair d’emblée mais les fonctions sont organisées de manière logique et l’écran est de très haute définition et réactif. L’ensemble avec l’afficheur tête haute est de série. Dans l’ensemble, c’est un très bel intérieur digne de BMW. Nous avons cependant été un peu déçus par certains plastiques un peu durs sur la partie basse de la console et sur les contreportes qui n’existaient pas il y a quelques années, tandis que les chromes d’antan ont disparu. L’école du design et de l’épuration a remplacé le chic et le glamour.
Au volant
Le moteur s’allume au tourner d’une molette START située sur la console, sur un petit espace ou sont regroupés d’autres selecteurs en mode aviation avec un son rauque et amusant – en partie diffusé par les hauts-parleurs malheureusement. Un autre sélecteur permet de mettre la boîte automatique à 8 rapports en position D – il n’y a plus de boite mécanique disponible – et la bombinette de 204 chevaux démarre en trombe.
Ce qui frappe tout de suite, c’est le confort : la nouvelle Mini Cooper a tout d’une grande. Passé “kart” et la boite en mode sport, le volant devient plus dur, le son du moteur plus présent et la reprise plus efficace. Est-ce que cela suffit à lui faire conserver son statut de kart routier ? En partie. Les suspensions manquent un peu de fermeté pour cela, et le frein est également un peu trop hésitant. Mais en comparaison à la concurrence, cette nouvelle mouture remplit son cahier des charges de voiture fun, sportive et agréable à conduire. De surcroît, la tenue de route reste remarquable. La boite est un peu lente en mode D, mais elle remplit sa fonction à merveille d’une fois le mode sport engagé.
En dehors de cela, la nouvelle Mini dispose de toutes les aides à la conduite disponibles sur la gamme BMW : conduite autonome avec régulateur adaptatif et maintien dans la voie, freinage d’urgence automatique, alerte d’angle mort, caméra à 360 degrés, fonction de parcage automatique, et on en passe. Notre modèle était en plus équipé de sièges à réglage électriques et du toit ouvrant.

Verdict 8/10
Cette nouvelle Mini Cooper S a tout d’une grande : technologie embarquée, confort, finition et performances, le tout dans un format resté compact au design indémodable. Dommage que le concept du karting n’ait pas été poussé plus loin, tout comme nous regrettons un intérieur un peu austère. Peut-être que ces promesses seront tenues par la John Cooper Works à venir. Mais à CHF 50’000.- pour cette Cooper S, est-ce vraiment judicieux ?
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