Mazda redonne un (subtile) coup de jeune à son mythique roadster. Une voiture accessible, fun et indéniablement génératrice d’émotions. Nous avons pris le volant de la version 180 ch sur les routes de la Riviera vaudoise.
La MX-5, c’est l’incarnation de l’histoire du roadster, et Mazda en a fait sa marque de fabrique. C’est l’une des voitures de sport les plus reconnaissables du monde basée sur un concept très simple : sensation de conduite, pureté de conduite et construction ultra-légère. Et le succès ne demande pas d’autres preuves que les 1’250’000 exemplaires vendus depuis ses débuts. Ce modèle, la quatrième génération, est sur nos routes depuis 2015, une éternité dans l’industrie automobile. Cependant, la concurrence s’est tant estompée que Mazda n’avait pas besoin de réinventer son icône pour la faire perdurer, mais simplement de la mettre à jour à certains endroits clés pour prolonger sa vie de quelques années encore, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Qui d’autre produit à ce jour une voiture de sport de moins de 1300 kg, propulsion, boite mécanique et moteur essence atmosphérique pour moins de CHF 40’000 ?
Design extérieur
Bien qu’âgé, son design ne semble pas avoir pris une ride, et c’est sans doute l’avis des designers également qui n’ont, à l’exception de l’emplacement des feux de jour, rien changé sur cette version restylée. C’est une petite voiture compacte, basse, aux lignes sensuelles. L’arrière aurait peut-être mérité un petit coup de bistouri au niveau des feux ou du diffuseur, mais nous n’en tiendrons rigueur à personne car l’ensemble est vraiment réussi. Notre modèle d’essai en finition Kazari était peint d’un bleu profond et orné d’une capote en toile beige du plus bel effet.
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Intérieur
A l’intérieur, l’âge de la voiture est aussi relativement bien masqué par cette mise à jour qui porte surtout sur l’écran central de dimension plus généreuse, équipé d’Android Auto et d’Apple CarPlay, même si quelques mises à jour supplémentaires n’auraient pas été de refus. Toutes les fonctions sont accessibles et sont à portées de main au travers de quelques boutons et molettes. Le design de l’ensemble demeure frais et respire la sportivité. Les matériaux sont de qualité et les assemblages corrects, mais l’on reste dans une voiture milieu de gamme. Faire mieux en ce sens n’est de toute manière pas ce qu’on lui demande, même si on aurait apprécié des porte-gobelets mieux intégrés. Pour le reste, la position de conduite est fantastique et facilement ajustable. Attention cependant aux grands gabarits : l’habitacle est extrêmement exigu.
Au volant
Deux motorisations atmosphériques sont proposées, un 1,5l de 130 chevaux, et la version d’essai 2,0l de 182 chevaux. Autant le dire d’emblée : les performances sont loin d’être impressionnantes, mais cela ne nuit en rien au caractère joueur de l’auto. 130 chevaux nous paraissent cependant un peu justes. Passé ce constat, la conduite est d’une pureté rare, le volant précis et loin des directions aseptisées des autos actuelles, le châssis sain et la voiture d’une légèreté remarquable. Il est facile de la placer où l’on veut, et la boite mécanique à six vitesses est un régal. C’est indéniablement une voiture plaisir plus que vitesse, à conduire sous le soleil avec son ou sa conjointe ou un ami proche sur le siège passager, longeant un lac miroitant en se laissant guider par le GPS vers le prochain bar costier – ce que nous avons fait.

Verdict 9.5/10
La Mazda MX-5 demeure la reine de sa catégorie : une voiture compacte, légère, fantastique à conduire et jolie, dehors comme dedans. Il ne lui manque pas grand chose – peut-être un filet de puissance ou une note d’échappement en plus, et quelques raffinements supplémentaires à l’intérieur – pour décrocher un 10/10. Mais son cahier des charges, celui d’être une voiture joueuse, précise, intemporelle et abordable, est parfaitement rempli. Et à moins de CHF 40’000.-, que demander de plus ?
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