À première vue, l’idée d’une Série 4 Gran Coupé électrique semble séduisante, mais l’i4 est bien plus qu’une simple conversion. Elle dispose de composants uniques pour accueillir sa motorisation électrique et adopte un intérieur moderne avec un grand écran similaire à celui des modèles tels que la Tesla Model 3 et la Polestar 2.
Ciblant les voitures électriques axées sur la performance, la gamme i4 propose différentes motorisations, y compris la version propulsion eDrive35 avec 282 ch, l’eDrive40 avec une capacité de batterie améliorée et 335 ch, et la quatre roues motrices M50 avec 526 ch pour une accélération impressionnante, qui est celle que nous avons testée. Cependant, bien que la M50 offre une vitesse et une adhérence remarquables, elle peut manquer de la finesse des modèles traditionnels de BMW, contrairement aux variantes i4 moins chères qui offrent une expérience de conduite plus équilibrée avec une maniabilité plus légère et plus agile.
Voir aussi : Notre essai de la Polestar 2
Design extérieur
Aimer ou ne pas aimer la grande calandre de la série 4 – qui est simple dans l’i4 – dépend de chacun, mais elle nous a convaincus et nous croyons qu’elle est beaucoup mieux intégrée que dans la M4, par exemple. Peut-être que la peinture noire aide également. Pour le reste, c’est une véritable BMW : les phares sont fins, le design arrière est très réussi, et la ligne de profil avec le toit en pente est superbe. L’i4 est une voiture très belle.



Intérieur
L’i4 vous enveloppe avec ses consoles épaisses et ses panneaux de porte complexes, rappelant les classiques BMW de taille moyenne, créant une expérience centrée sur le conducteur. Bien que les matériaux soient de haute qualité et les sièges bien formés, le cuir semble quelque peu ferme, et des renforts latéraux plus grands amélioreraient le confort dans les virages. La position de conduite est généralement bonne, bien que le volant puisse obstruer la vue de l’écran des instruments pour certains conducteurs. Cependant, ce problème est atténué par l’affichage tête haute large inclus dans le modèle M50. Les écrans sont réactifs et offrent des visuels nets, avec une intégration transparente des fonctionnalités des smartphones telles que les cartes Apple ou Google dans l’affichage tête haute. Malgré sa polyvalence, configurer le système et définir des raccourcis peut nécessiter beaucoup de temps et de dépannage pour assurer une fonctionnalité optimale. Enfin, notre modèle était entièrement noir, à l’extérieur comme à l’intérieur, ce qui donnait une impression de claustrophobie : si vous aimez les intérieurs noirs, vous devez opter pour le toit ouvrant panoramique. Sinon, optez pour le cuir brun, il améliore considérablement l’intérieur.
Voir aussi : Notre essai de la BMW i5 M60
Au volant
La M50 accélère à une vitesse étonnante, avançant sans effort à partir de l’arrêt et dépassant rapidement les véhicules plus lents sur les routes à voie unique. Activer le mode ‘sport boost’ libère toute la puissance accompagnée d’une composition sonore dynamique par Hans Zimmer, ajoutant à l’expérience de conduite exaltante. Cependant, dans la circulation quotidienne, les modes plus doux de l’i4 offrent une conduite fluide et détendue, avec une isolation impressionnante de la suspension offrant un confort digne de Bentley sur les bosses et les imperfections de la route. Bien que la direction manque de retour d’information, la voiture affiche une capacité de virage immense, grâce au vectoriel de couple avant-arrière et à un système de contrôle de traction réactif. La suspension pneumatique auto-nivelante et les amortisseurs adaptatifs de la M50 contribuent à une conduite bien équilibrée, lissant les surfaces rugueuses. Malgré l’efficacité des fonctionnalités d’assistance au conducteur de BMW, certains systèmes comme l’assistance au maintien de voie peuvent être trop intrusifs, perturbant l’expérience de conduite sur les routes sinueuses et nécessitant une intervention manuelle pour les désactiver.

Verdict 8.5/10
L’i4 comble un vide sur le marché pour un véhicule électrique véritablement agréable à conduire, rivalisant avec la Tesla Model 3 et la Polestar 2. Dans sa version M40, elle offre une conduite confortable et une maniabilité agile, ainsi qu’une performance impressionnante, bien qu’elle se sente légèrement plus lourde et moins réactive dans la direction par rapport aux BMW traditionnelles à moteur thermique. L’habitacle conserve la qualité et le confort emblématiques de BMW, avec des détails réfléchis comme les portes sans cadre. Avec une autonomie décente et des capacités de recharge rapide, c’est un choix pratique pour les longs trajets. Bien qu’elle n’ait pas un design futuriste, sa véritable force réside dans le fait qu’elle est une authentique BMW.
0 commentaires