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Audi TT RS Roadster : le rugissement d’une icône

3 Déc, 2025

Ecrit parMattia Cuccu

J'adore conduire des voitures pour le plaisir, c'est pourquoi j'ai fondé ce magazine digital en 2023 avec mon ami Mattia Ceccarelli. Porsche et Ferrari font les meilleures voitures du monde (bientôt en essai ici). J'aime les voitures bien conçues et surtout qui procurent de l'émotion.

C’est une voiture qu’on rêvait de conduire depuis longtemps. L’Audi TT, c’est plus qu’un modèle : c’est un symbole. Une silhouette reconnaissable entre mille, une signature sonore unique, et dans cette version RS — encore plus dans cette édition ABT — le TT atteint son apogée. Un roadster puissant, précis et impressionnant, qui ne manque que d’un soupçon de folie pour être inoubliable.

Dans un monde automobile qui change vite, l’Audi TT reste une figure à part. Depuis sa première génération en 1998, elle incarne ce que Audi savait faire de mieux en matière de design : des proportions ramassées, un style futuriste et une identité forte. Cette version RS marque la fin d’une lignée, et quelle sortie de scène ! Le mythique cinq cylindres Audi, porté ici à plus de 440 chevaux grâce à la préparation ABT, rugit une dernière fois avant de rejoindre le panthéon des moteurs légendaires.

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Design : L’agressivité musclée

Le TT RS Roadster n’est pas le plus élégant des cabriolets, mais il a cette allure compacte, nerveuse, presque bestiale. Son capot court, ses hanches marquées et sa calandre béante lui donnent une présence indéniable. Ce n’est pas une beauté classique comme un Boxster ou une Z4, mais une machine qui assume son style. Les détails RS — lame avant, diffuseur, jantes spécifiques — ajoutent une touche de brutalité bienvenue. Et sous certains angles, surtout toit ouvert, elle dégage une vraie sensualité.

Le design du TT est un savant mélange entre les rondeurs qui ont fait sa célébrité, et les lignes acérées encore davantage par cette version RS

Un intérieur comme on n’en fait plus

L’habitacle, c’est du grand Audi. Minimaliste mais parfaitement pensé, il respire la rigueur et la qualité. Pas d’écran central inutile, tout passe par le Virtual Cockpit, intégré derrière le volant — et franchement, c’est un chef-d’œuvre d’ergonomie. Les matériaux sont irréprochables, les commandes tombent naturellement sous la main, et tout semble construit pour durer. C’est une Audi de la grande époque, malheureusement comme on n’en fait plus.

Mention spéciale à la position de conduite : basse, centrée, parfaite. Même meilleure que dans la R8, plus naturelle, plus immersive.

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Les matériaux de l’habitacle sont exemplaires, less commandes sont intuitives, et le design, proche de celui de sa grande soeur R8, est intemporel.

Conduite : le plaisir brut, sans excès

Dès les premiers tours de roues, la magie opère. Le cinq cylindres, c’est l’âme de cette voiture. Son timbre rauque, métallique, presque animal, évoque à la fois la course et la nostalgie. C’est un moteur vivant, vibrant, à la sonorité que peu de voitures modernes peuvent égaler. Et cheveux au vent, c’est encore mieux : chaque accélération devient une note dans une partition d’émotions.

Le châssis est affûté, la direction précise, les performances sidérantes — les 440 chevaux de notre version ABT catapultent le TT RS sans effort. Les quatre roues motrices assurent une motricité exemplaire, presque trop : la voiture colle à la route, comme sur des rails. Résultat, c’est sûr, efficace, accessible… mais un peu trop sage. On aimerait parfois que l’arrière s’exprime davantage, qu’elle ose un peu plus.

La boîte S-Tronic, rapide mais pas fulgurante, manque aussi d’un soupçon de réactivité pour suivre le rythme du moteur. Mais rien qui vienne véritablement ternir l’expérience : c’est une voiture qui donne envie de rouler, de profiter, de savourer chaque mètre.

Rouler cheveux au vent décuple les sensations du moteur cinq cylindres, celui-là même qui a contribué à faire d’Audi la marque pretium qu’on a connu

Le chant du cinq cylindres (9/10)

L’Audi TT RS Roadster, surtout dans cette version ABT, est une voiture exceptionnelle. Son moteur est une pièce d’histoire, son design reste unique, son intérieur est exemplaire, et ses performances impressionnent toujours. Ce n’est peut-être pas la plus joueuse de sa catégorie, mais c’est la plus charismatique.

C’est une voiture à écouter autant qu’à conduire, un hommage à une époque où le son, la sensation et la mécanique primaient sur les chiffres. Un roadster pour passionnés, fait pour rouler, pour sentir, pour vibrer. Et surtout, pour se rappeler que les cinq cylindres ne mourront jamais vraiment — tant qu’on se souviendra de ce son.

Merci au Garage de Monthey SA pour le prêt du véhicule

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