La nouvelle Série 5 Touring incarne l’archétype de la grande routière familiale : spacieuse, confortable, efficace et sobre. Mais si elle réussit son exercice de fond, elle semble avoir perdu un peu de ce raffinement discret qui faisait le charme de ses aînées.

Chez BMW, la Série 5 Touring est une institution. Depuis plusieurs générations, elle symbolise la routière familiale de référence : capable de traverser l’Europe d’une traite, d’avaler les kilomètres dans un confort princier, tout en gardant cette touche de dynamisme qui distingue la marque bavaroise. Cette nouvelle génération, en version 540d, se veut plus lisse, plus moderne, plus technologique. Mais en cherchant à plaire au plus grand nombre, n’a-t-elle pas laissé filer un peu de son élégance d’antan ?

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Design : de la force à la fluidité

Visuellement, la nouvelle Série 5 Touring a abandonné les galbes musclés de la précédente génération pour des surfaces plus lisses et épurées. Une transition stylistique qui fonctionne dans l’ensemble, même si l’arrière, un peu massif et façon “sac à dos”, divise davantage. Ce n’est pas disgracieux, mais on y perd un peu de ce dynamisme qui faisait la signature des breaks BMW. Reste une silhouette élancée et équilibrée, qui garde tout son pouvoir de séduction sur la route.

Un intérieur spacieux mais moins raffiné

À bord, on retrouve tout ce qui fait la force d’une Série 5 : espace généreux, confort royal, qualité des matériaux sérieuse. Pourtant, un détail intrigue : la disparition de certains raffinements que l’on trouvait sur l’ancienne génération. Les surpiqûres, inserts métalliques ou touches chromées ont laissé place à une présentation plus sobre, plus minimaliste. Efficace, certes, mais moins chaleureuse.

L’écran conducteur est clair, mais manque de personnalisation, et la jauge de puissance moteur est franchement ratée, presque inutile en usage réel. L’écran central, immense, impressionne visuellement, mais intègre la commande de climatisation : une régression en ergonomie. Devoir tendre le bras pour atteindre une icône perdue dans un coin, en roulant, n’est pas l’idée la plus sûre. Heureusement, BMW a conservé sa fameuse molette iDrive, toujours aussi pratique et intuitive.

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Confort et conduite : la quintessence de la routière

Là où la Série 5 Touring reprend l’avantage, c’est sur la route. Le confort est impérial, aussi bien à l’avant qu’à l’arrière, et les suspensions filtrent avec une souplesse remarquable. Les quatre roues directrices font des merveilles, offrant un rayon de braquage étonnamment court pour un véhicule de ce gabarit.

Le six cylindres diesel de la 540d est une vraie démonstration de savoir-faire : puissance généreuse, reprises vigoureuses, mais surtout une consommation minime pour un véhicule aussi imposant. Un compagnon de voyage idéal, qui transforme chaque long trajet en promenade tranquille. Les aides à la conduite, nombreuses et bien calibrées, complètent ce tableau rassurant.

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La raison avant la passion (8/10)

La BMW Série 5 Touring est une superbe familiale : spacieuse, confortable, sûre et incroyablement efficiente. Une vraie machine à voyager, qui avale les kilomètres sans effort et se révèle aussi à l’aise en ville qu’au long cours.

Mais en gagnant en sobriété et en modernité, elle semble avoir perdu une partie de ce charme discret qui faisait la classe de ses devancières. Moins de détails raffinés, une ergonomie parfois maladroite, et un design extérieur plus consensuel. Reste une certitude : si vous cherchez une routière familiale sans défaut majeur, elle sera difficile à battre.

Merci à BMW Switzerland pour le prêt du véhicule