Smart revient, et devinez quoi : c’est un SUV. Deux SUV, pour être précis, avec les nouveaux modèles #1 et #3. Nouveau concept, nouveau design, nouvelles technologies : en somme, une toute nouvelle voiture. Mais le marché a-t-il encore de la place pour un nouvel acteur ?
Commençons par le nom : c’est la Smart #3, ou simplement la « Trois » pour les amateurs de concision. L’histoire de Smart est liée à l’emblématique ForTwo, mais l’élargissement à des modèles quatre places et autres n’a pas connu le même succès. Malgré des pertes constantes, Mercedes n’a pas abandonné Smart et a formé une coentreprise avec Geely pour s’attaquer au marché des crossovers grand public. Cette stratégie s’inspire du succès de BMW avec Mini. Quant à Brabus, habituellement connu pour ses versions sportives de Smart, il semble avoir eu un rôle limité dans la conception de la Trois, bien que la version Brabus affiche tout de même une respectable puissance de 422 ch.
Design extérieur
Il faut reconnaître que la Smart #3 est une voiture élégante. La ligne de toit inclinée est bien pensée, l’arrière rappelle beaucoup une Mercedes, et l’avant est expressif. Le contraste des couleurs avec le toit est également un point positif, donnant à l’ensemble un look frais et moderne.



Intérieur
L’habitacle, bien que minimaliste au premier abord, offre de nombreux éléments intéressants. L’écran central d’infodivertissement de 12,8 pouces, doté d’un matériel équivalent à celui des consoles de jeux, est réactif. Cependant, son interface riche en fonctionnalités peut être déroutante, avec un écran d’accueil surchargé et des fonctions parfois enfouies dans les sous-menus. Des commandes essentielles, comme le réglage des rétroviseurs ou la désactivation des sons artificiels du moteur, nécessitent un certain temps de recherche. Tous les modèles sont équipés d’un tableau de bord numérique de 9,2 pouces, tandis que les finitions Premium ajoutent un affichage tête haute de 10 pouces. Mention spéciale au compagnon virtuel, un renard IA, même si ses capacités actuelles se limitent à régler le GPS ou ouvrir les fenêtres par commande vocale.
Côté passagers, notamment à l’arrière, la Trois offre un espace généreux pour la tête et les jambes. En revanche, la zone de chargement est un peu limitée par un plancher haut et une tablette basse, ce qui complique le transport d’objets volumineux.
Au volant
Focalisons-nous sur la version Brabus, qui apporte un coup de boost significatif avec ses 422 ch et sa transmission intégrale, améliorant la traction et le contrôle de la carrosserie, particulièrement sur routes mouillées. Malgré son poids important, elle surprend par sa tenue de route et son accélération impressionnante. Toutefois, le freinage régénératif manque de constance à basse vitesse, affectant la fluidité, et le régulateur de vitesse adaptatif peut entraîner des comportements saccadés. Les options de direction offrent différents niveaux de fermeté et de réactivité, tandis que les modes de conduite s’adaptent aux préférences. La suspension, bien que dépourvue d’amortisseurs adaptatifs, est bien calibrée pour le confort, aidée par des pneus généreux qui absorbent les irrégularités de la route.

Verdict 8/10
La #3 arrive sur un marché de crossovers saturé avec une tenue de route compétente et un intérieur soigné, mais elle manque de caractéristiques distinctives et d’innovation. Elle offre des performances correctes pour sa catégorie, sans se démarquer. Bien qu’elle soit agréable à conduire avec une bonne visibilité, les systèmes d’infodivertissement et d’aide à la conduite peuvent être frustrants. Malgré ses défauts, c’est une option attrayante pour ceux qui privilégient le rapport qualité-prix et l’accélération, en particulier avec la version Brabus et ses performances impressionnantes. Et avec des prix plus qu’honnêtes, pourquoi pas ?
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